Les Guerriers du Soleil Levant
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Les châteaux


Chateaux de carte ou forterresse

Comme je l’ai énoncé précédemment, le lien de fidélité et de dévouement qu’entretenait le samouraï envers son maître était absolu et définitif. On peut par contre se demander si une relation de confiance du daimyo envers ses samouraï était présente à la cour. Pour le démontrer, je me servirai d’indices présents dans l’architecture et dans la vie de château.
Tout d’abord, il me faut préciser que le shogun et l’empereur habitaient deux villes différentes : Kyôto dans le cas de l’empereur et Kamakura pour le shogun. Cela implique qu’en plus de leur garde distincte, ils avaient chacun leur palais. Quoique plus modestes (mais quand même impressionnants) les daimyos avaient aussi leur propre château. Comme la loi dictait qu’il ne pouvait y avoir qu’un seigneur par province (préfecture), on ne retrouve généralement qu’un fief (donc un château) dans chacune de ces provinces.

L'architechture
D’apparence frêle, les châteaux japonais étaient de véritables forteresses imprenables. Situés au sommet de collines, il fallait passer par un dédale de portes fortifiées et de rues à angle droit pour pouvoir y accéder, ce qui donne l’occasion à l’armée attaquée de piéger les assaillants à chaque tournant sans subir de pertes. Si jamais une armée parvenait à se rendre au château, des chaudrons d’eau bouillante et des projectiles (pierres, flèches,…) déferlaient sur eux. Un exemple brillant de l’aspect esthétique qui trompait l’ennemi quant à la solidité de la forteresse est le château d’Himeji, aussi surnommé le Héron blanc. «Toute fenêtre était munie de barreaux, tout mur extérieur était pourvu de meurtrières et les balcons eux-mêmes répondaient à des préoccupations militaires autant qu’esthétiques. Placés aux endroits stratégiques des donjons, ces balcons servaient de «perchoir» aux soldats qui tiraient ou lançaient des flèches entre les barreaux.» Ces barreaux étaient faits de bois recouverts de fer (pour les rendre impossibles à scier), puis de plâtre blanc, comme tout le reste du château d’ailleurs (d’où son surnom de Héron Blanc).

J’ai remarqué que la demeure principale du daimyo était barricadée et qu’elle se situait à plus d’un tir de flèche des bâtiments de ses propres samouraï. Question de prévenir les flèches plus ou moins perdues…

La vie aux chateaux
En temps de paix, la majorité du commerce se pratiquait près des châteaux. Les épouses des militaires résidaient, quant à elles, à même le château. Officiellement, on disait que c’était pour leur protection et leur bien-être, mais elles servaient aussi d’otages en cas d'une éventuelle rébellion. Elles participaient donc à des dégustations de saké et à des soirées de poésie en compagnie de geishas.

 
© Nicolas Mucci 2002 [ Haut ]